Sur le plan cadastral de 1809, la maison appartient à Samuel, fils de feu Samuel Tricot.
La date de 1787 est associée aux initiales BMR incluant entre le B et le M les marques du charpentier composées d'une hache entrecroisée avec une équerre; au-dessous, on trouve les initiales ST du propriétaire. En 1838, le bâtiment se compose d'une maison avec grange, écurie, remise; le PV ajoute que « la remise à occident a été bâtie sur des aisances et celle au nord sur l'article 954 » une adjonction sert de « remise et pressoir à l'occident »; le toit est couvert en tuiles et l'indication de l'âge de la maison, 51 ans, correspond à la date figurant sur le linteau de la porte de grange, date qui est certainement celle de la construction du bâtiment ; on considère son état (évalué à 6) comme bon. Lors de taxations ultérieures, on ajoute 200 francs en 1865 et 805 francs En 1867, sans aucune précision sur les raisons de ces augmentations.
Les parents de Mme Delorme, la propriétaire actuelle, ont acheté la maison à Susanne Tricot vers 1920. Pour désigner le bâtiment, Mme Delorme dit toujours, malgré les années, « Chez Susanne » Inhabité depuis 1928-1929, le logement sert surtout de dépôt; seul le rural a été utilisé. Le domaine exploité par la famille Delorme a compris jusqu'à 72 ares de vignes ; le père avait une cave voûtée dans un bâtiment proche et faisait le commerce de vin en fournissant les auberges et les cafés de la région; aujourd'hui, le raisin est livré un négociant du village, établi à proximité, qui se charge de la vinification. En été, on plaçait les génisses du village sur un alpage du Jura, plus rarement dans les Préalpes. Celles des Delorme estivaient d'abord au lac des Tallières, puis au Peu-Claude, dans le Jura bernois, propriété du Haras fédéral. Pour la transhumance, étant donné la distance à parcourir, on utilisait, pour se rendre au premier lieu, le train à partir d'Aneth jusqu'à Boveresse, puis, dans le second cas, on les menait au Haras fédéral d'Avenches qui se chargeait du transport. On cultivait principalement des betteraves, des pommes de terre et des céréales, avec surtout du blé, de l'avoine pour les chevaux et de l'orge, ce dernier utilisé principalement pour la nourriture des porcs.
L'Histoire de la ferme
Eléments historiques
Vallamand-Dessus, no rec. 44/1 IA
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Coordonnées : 569 520/197940.
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Situation : au village.
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Altitude : 516 m.
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Implantation : terrain légèrement incliné vers l'est. Le village se situe sur un replat, coupé transversalement par un vallon, l'articulation entre les cultures et les vignes qui occupent le coteau orienté au sud-est dominant le lac de Morat.
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Dimensions : 19,5 m de longueur (avec la galerie) ; 17,7 m de largeur (adjonction comprise) ; hauteur au faîte: env. 11 m ; angle au sommet du toit : env. 94°.
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Alimentation en eau : par un puits qui se trouvait entre la route et la descente de cave.
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Composition du domaine vers 1860 : d'une surface totale de 24 poses et 483 toises répartie pour 4,1 % entre les bâtiments et jardins, 8,4 % de vignes, 20 % de prés, 64,3 % de champs et 3,4 % de bois. Le domaine comprend le bâtiment relevé et un second taxé en 1841 au Champ-du-Four. Au début du XIXè siècle, la surface moyenne du domaine était de 9 poses et 90,5 toises; en 1813, grâce surtout à un apport de l'épouse, elle passe à 16 poses et 292,5 toises pour atteindre 22 poses et 386,5 toises en 1841, au moment de la nouvelle construction. Durant cette période, la répartition demeure pratiquement semblable, seule la surface des vignes évoluant de manière significative, passant de 4,1 % à 8,4 % du total.
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Eléments de datation : 1787 (date figurant sur le linteau de la porte de grange).